Nous sommes toutes et tous confronté.e.s à des désaccords, voire de gros conflits entre membres d’un même groupe social, qui subit pourtant les mêmes oppressions. Ces désaccords peuvent être facilement récupérés et instrumentalisés politiquement contre nos intérêts collectifs, si on manque de vigilance.
S’il est hors de question d’étouffer nos divergences sous prétexte d’unité, il est cependant possible de mettre en place des techniques d’autodéfense simples afin de refuser fermement toute tentative d’instrumentalisation raciste ou sexiste. En voici 3 :
- « Casse-toi » : refuser l’ingérence dans les débats internes
Il est impératif de refuser fermement ce type d’alliance qui offre un boulevard à des personnes dominantes potentiellement tentées de distribuer les bons et les mauvais points aux personnes dominées. Manquer de fermeté à ce sujet, c’est laisser une ouverture, même très fine, pour autoriser cette mise en concurrence raciste ou sexiste.
- « Je ne suis pas un bébé phoque à sauver » : s’émanciper du paternalisme
La deuxième étape après avoir refusé l’ingérence, c’est de se construire en-dehors du regard dominant. Nous n’avons en effet pas besoin d’une bouée de sauvetage ou de servir de caution « bonne conscience », mais d’alliances stratégiques.
- « Laisse-moi tranquille » : signifier à son interlocuteur.ice qu’il ne doit pas nous solliciter à nouveau avec cet agenda
Enfin, il faut dissuader de manière permanente toute sollicitation pour de la récupération, sans avoir à s’auto-censurer. Le mieux est de fermer la porte à toute proposition allant dans ce sens, et ce, sans hésiter.
Avant d’être en mesure de pouvoir faire preuve de fermeté à ce type de requêtes, il est nécessaire de se renforcer, de se construire, afin de gagner en confiance, et ne plus ressentir le besoin de se justifier ou de se plaindre.
0 commentaires