Pourquoi la méthode Kanban n’est pas adaptée aux structures militantes (en 3 points)

Fév 23, 2020 | Associatif, Economie | 0 commentaires

Temps de lecture : < 1 minute

La méthode Kanban s’inscrit dans une démarche d’optimisation des procédures, en se basant sur la réduction des coûts, des stocks, des délais sans que la qualité ne soit impactée. Cette manière de travailler a été pensée pour et par des industries, et semble attractive en théorie. Tellement que beaucoup de structures militantes tentent de la mettre en application en interne.
Seulement, c’est une stratégie vouée à l’échec, et voici pourquoi :

  • Une structure associative et/ou politique requiert un processus sur le long terme et la charge de travail est relativement constante et prévisible

Ce qui signifie qu’il est absurde de vouloir réduire les stocks d’actions militantes à déployer ou les délais : ceci risquerait même d’impacter négativement la qualité du travail.

  • Le « juste-à-temps » n’est donc pas adapté à ce type d’enjeux

Le travail militant n’étant pas à but lucratif de court terme mais social sur le long terme, ce n’est pas en réduisant les coûts qu’on obtient des résultats, c’est justement en investissant des moyens et de l’énergie en quantité suffisante que l’on réussit.

  • Les organisations du travail de type Kanban génèrent de la souffrance

Car elles font reposer une charge mentale lourde sur les personnes qui les subissent : dans le milieu militant, elles poussent à la surconsommation des ressources bénévoles, et nous connaissons les conséquences en termes de conflits et de rupture de liens dans ces circonstances.

Finalement, nous devons admettre collectivement qu’on ne peut pas tout obtenir tout de suite lorsque nous cherchons à améliorer le monde qui nous entoure. Vouloir mettre en place ce genre de méthodes de travail est donc un objectif qu’il faut oublier.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Pin It on Pinterest

Share This