Sans être fataliste, le constat de la souffrance en milieu engagé et militant se généralise. Pourtant, il existe encore des blocages et des réticences à faire de cette question précise une urgence. Nous allons voir ici pourquoi.
- Peur de perdre son monopole
Parce que les structures militantes qui bénéficient de plus grandes marges de manœuvres (moyens financiers, visibilité, notoriété…) sont aussi celles tenues par des militant.e.s se trouvant dans une situation sociale la plus confortable.
Travailler sur la santé mentale des militant.e.s les plus vulnérables, c’est donner l’opportunité que ces dernier.e.s se renforcent et bousculent la dynamique actuelle : les structures les plus influentes devront ainsi céder une part plus importante à celles et ceux qu’on n’entend pas, quand bien même ils et elles seraient légitimes.
- Peur de diluer son combat
Une meilleure santé mentale passe forcément par un travail sur la perception de son vécu ; à savoir lâcher prise sur son environnement extérieur pour se concentrer sur les actions qu’on peut contrôler au quotidien. Ceci permet d’avoir plus de visibilité à court terme sur l’avancement de ses projets (et donc de ses combats !), et surtout de passer à l’action plus facilement.
Seulement, lâcher prise sur des revendications est difficile, surtout lorsqu’on a l’impression de les abandonner, voire de les trahir. Pourtant, il ne s’agit que de mettre au second plan son objectif ultime, pour se concentrer sur des urgences.
- Risque de dépolitisation des luttes
Dans une structure politique, ou une association avec un agenda politique, on peut également estimer que ce n’est pas à la structure de traiter de question de santé mentale, là où chez les professionnels de la santé mentale, les enjeux sociaux et politiques sont trop souvent des angles morts.
Pourtant, il n’est pas impossible de faire le lien entre les deux, que ce soit pour apporter un accompagnement et un soutien durant son engagement, ou pour prendre en compte le contexte social d’une personne en souffrance psychologique. En effet, lorsqu’on constate que l’engagement a un impact négatif sur la santé mentale des militant.e.s, ou que les conséquences d’une mauvaise santé mentale aggravent les problématiques de précarité et de discriminations, il devient difficile d’ignorer le problème.
- Blocages idéologiques
On a tendance à considérer la santé mentale comme une problématique secondaire, et la thérapie comme un outil de privilégié. Or, ce sont de grossières erreurs.
En effet, non seulement la santé mentale est fortement liée à la santé physique, mais en plus les outils de thérapie font aussi partie de ce qui permet aux personnes dominantes d’être à des positions stratégiques de pouvoir. Refuser de faire usage de ces outils pour des raisons purement dogmatiques, c’est laisser ces armes à ses « adversaires ».
Le processus pour améliorer sa santé mentale nécessite à la fois de lâcher prise et de prendre ses responsabilités. Ce qui implique de ne pas laisser ses peurs de perdre de vue ses objectifs ou de perdre en pouvoir/influence guider ses choix d’action, et d’accepter que nous n’avons pas de pouvoir direct sur les décisions institutionnelles.
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