Nous sommes déjà en mars. Le printemps approche mais la journée de la femme sera parmi nous !
L’équipe du Chat Glouton souhaite parler d’un sujet qui nous tient à cœur : l’endométriose. Cette maladie touche 2.5 millions de femmes, et elle est très handicapante. Elle a été reconnue comme ALD (Affection de Longue Durée) en janvier dernier ; cependant elle ne figure pas sur la liste ALD 31 qui permet la reconnaissance automatique, ceci reste à l’appréciation du médecin traitant.
Qu’est-ce que l’endométriose ?
Il s’agit d’une maladie gynécologique qui peut commencer dès les premières règles. Les douleurs sont très fortes. Elles se traduisent par de la fatigue ou des règles abondantes.
Elle a également des effets sur la fertilité. Selon l’association Endofrance, il existe 3 formes d’endométriose. Les symptômes diffèrent selon la personne.
Il est difficile de diagnostiquer cette maladie, qui affecte la qualité de vie des patientes. Ces dernières ratent l’école ou le travail à cause des douleurs chroniques.
Même si la maladie est bénigne, elle a un impact sur leur vie quotidienne.
Et s’il y avait une lueur d’espoir pour combattre cette maladie ? Le président Emmanuel Macron a annoncé des mesures concrètes :
– La formation des médecins ;
– La mise en place des diagnostics ;
– L’endométriose sera reconnue comme ALD.
Et concrètement, comment vivent ces femmes ?
Elles sont très atteintes physiquement et moralement. Toute leur organisation est remise en question. C’est le cas de Sarah, qui a été diagnostiquée à l’âge de 37 ans :
“Mes douleurs menstruelles ressemblaient à des contractions d’un accouchement. Je me souviendrai de 3 moments particuliers dans ma vie. Le premier était à l’école. Lorsque je passais le brevet, j’avais le souffle coupé sur ma chaise et j’allais m’évanouir. Le second était à l’université. J’étais blanche comme un cachet et je ne pouvais plus me concentrer. J’avais envie de hurler devant toute la classe mais je n’avais plus de force. Je ne répondais pas en cours. J’étais ailleurs. Le dernier était en voiture, en plein périphérique à Paris. Je me rendais à un rendez-vous professionnel et mes douleurs m’empêchaient de conduire. Je n’arrivais plus à appuyer sur les pédales et je me sentais mal. Malgré cette souffrance, je ne me suis jamais arrêtée de travailler. Je le regrette tellement. J’aurais dû écouter mon corps avant tout.”
Malgré tout, l’endométriose n’empêche pas de tomber enceinte. Sarah est devenue maman en juillet dernier.
Marie a découvert cette maladie tardivement à 35 ans. Après quelques échographies, son médecin a détecté une endométriose au niveau de la vessie :
“Mes symptômes se traduisaient par de la fatigue, et des crampes longues. Je prenais du Doliprane et de l’Antadys pour calmer les douleurs. Au niveau social, je retarde inconsciemment mes règles au week-end pour travailler la semaine. Je ne sors pas pendant 2 jours. C’est difficile d’avoir une vie professionnelle adaptée. Je rate des heures et l’organisation est compliquée. J’aimerais solliciter des jours de télétravail pour me sentir mieux.”
Quel est l’impact de cette maladie au niveau professionnel ?
L’exemple de Sarah et Marie est flagrant. Elles n’arrivent pas à travailler sereinement. Cette charge mentale est donc sous-estimée par la société.
Pourtant, il est possible de demander un aménagement de poste. Dans certains cas, les patientes doivent subir des opérations chirurgicales. Cela implique des absences au travail.
65% des femmes admettent l’impact négatif de l’endométriose au niveau professionnel. 62% n’arrivent pas à se lever le matin.
Cette maladie doit aussi être prise en compte par les managers et les recruteurs. Ces derniers ont besoin de sensibilisation pour avancer. En attendant, les femmes souffrant d’endométriose sévère peuvent consulter un médecin du travail. Il sera soumis au secret médical.
Enfin, l’employeur doit fournir des efforts en faveur de l’inclusion et la diversité. Une action même minime peut changer les choses.
Que faire pour en finir avec l’endométriose ?
Partagez, sensibilisez votre entourage, vos collègues ou vos employeurs. Nous aimerions plus d’actions dans les établissements scolaires, car cela touche aussi les jeunes adolescentes.
Misons sur le collectif pour avancer plus vite !
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