La République française, une nouvelle secte ?

Juin 27, 2015 | Politique, Société | 0 commentaires

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République, venant du latin “res publica”, soit “chose publique” en français. Avec ce concept -qui se veut fédérateur-, on a envie de croire au rassemblement, au vivre-ensemble et à la paix dans le monde [des Bisounours] aussi. Car la République devrait appartenir à tous ceux qui vivent sur le territoire où elle s’applique. De cette manière, il serait [théoriquement] impossible pour des groupuscules non représentatifs de la confisquer. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est [censée être] fondée sur des valeurs telles que la liberté, l’égalité et la fraternité. Ainsi, le seul moyen de la représenter serait de faire preuve de mérite, d’exemplarité et surtout d’humilité.
Seulement voilà. Cette utopie de République, on nous l’a kidnappée alors même qu’elle tentait péniblement de nous vendre du rêve. Aujourd’hui, les “Républicains”, ce n’est rien de plus qu’une marque déposée par une bande de pourris qui s’efforce de se racheter une virginité à peu de frais. Aujourd’hui, on exclut de sa représentation des élites et des intellectuels qui ont pourtant franchi avec succès toutes les étapes de la rigoureuse sélection de nos prestigieuses institutions, au motif qu’elles ne pensent pas assez juste, qu’elles ne viennent pas du “bon” quartier ou de la “bonne” école, ou même qu’elles n’ont pas la “bonne” couleur ou religion. Alors on affame la République d’une partie de ses talents, et tant pis si elle les réclame. Puis on lui sert comme menu de substitution (laïc ?), une tambouille à la fois insipide et moisie, avec des élus et des représentants qui arrivent toujours au pouvoir grâce à leurs moyens de communication démesurés, et ce en dépit de leur médiocrité. Pire, en plus de l’incompétence de ces oligarques, on doit supporter le spectacle de leurs entorses aux lois républicaines qu’on nous force à respecter malgré le fait qu’elles soient bien souvent votées sans que notre voix ne soit réellement prise en compte. Cette République, elle ne nous a pas seulement été volée. On l’a bafouée, violée, malmenée avant de la pervertir.

Désormais, elle est instrumentalisée pour frapper ceux qui ne s’y reconnaissent plus, soit nous, ses propres enfants, qu’elle a reniés. Elle nous accable à coups de faux débats sur la laïcité et autres lubies obsessionnelles.  Nous n’avons pourtant rien contre elle. Elle n’y est pour rien. Elle a simplement servi contre son gré comme essuie-tout à ces fausses élites qui nous somment de respirer l’odeur de leurs propres déchets avant de nettoyer. (Je tiens à préciser que cet article n’a pas été sponsorisé par le 49.3, ni par Jérôme Cahuzac)

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