De l’agonie des institutions politiques

Déc 15, 2015 | Politique | 0 commentaires

Temps de lecture : 2 minutes

DE L’AGONIE DES INSTITUTIONS POLITIQUES

La crise politique en France existe depuis longtemps. Mais personne ne la voyait. Ou personne ne voulait la voir. Pire, elle est devenue [presque] normale. Les abus de confiance, les abus de pouvoir, la justice à 2 vitesses font désormais partie du paysage politique. Avec ceci, la dépolitisation des sujets de société (violences envers les femmes, sexisme, racisme…), la standardisation et l’automatisation des institutions qui ont conduit à leur déshumanisation.
Or, si les lanceurs d’alertes sont encore trop peu nombreux à pointer du doigt les insuffisances de ce modèle, il y a tout de même un nombre assez incroyable de personnes qui n’hésitent plus à brandir toutes sortes d’épouvantails afin de sauvegarder la « démocratie ».

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Pourtant, le modèle de la Vème République française, n’a plus grand-chose de démocratique, si ce n’est son droit de vote. Droit de vote qui sert à choisir des représentants aux pleins pouvoirs qui ne représentent presque plus personne.

En effet, le droit de vote est surtout instrumentalisé pour préserver un modèle dont les limites [aur]ont eu raison de lui, jusqu’à le conduire aujourd’hui en fin de vie. Il n’a donc plus aucune influence concrète sur notre quotidien.
Cependant, peut-on en déduire que le vote est inutile ? Tout dépend du message que l’on souhaite faire passer. Si on estime que le système peut très bien survivre à condition qu’on lui réinjecte de l’adrénaline à base de « fronts » ou encore « sursauts républicains », il faut continuer à voter « utile », c’est-à-dire pour les partis qui se sont toujours distribués le pouvoir. Dans cette solution, les courants politiques dissidents n’auront pas d’autres choix que de se greffer au pouvoir en place, ou de mourir. Si ce n’est qu’une question de candidats qui ne répondraient pas aux besoins des électeurs, voter blanc pourrait suffire, bien que ce vote ne soit pas reconnu à égalité avec celui pour un parti. Enfin, s’il s’agit d’exprimer un rejet de ce système électoral, le vote, qu’il soit blanc ou exprimé, est inutile.

Inutile, car si on veut passer à autre chose, maintenir sous perfusion une entité qui ne demande qu’à être débranchée, c’est juste de l’acharnement thérapeutique.
On peut donc se demander quelles sont les solutions qui s’offrent à nous. Réveiller le peu de vie qu’il reste à notre système politique en lui infligeant une violente cure d’électrochocs ? A part prolonger notre calvaire par peur de l’inconnu, cela ne changera rien. Ou l’abandonner à son triste sort, afin d’en faire le deuil et d’y trouver une alternative crédible, qui tendrait vers une démocratie directe, avec un vote blanc [vraiment] reconnu, un [réel] non-cumul des mandats et des élus révocables.

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  1. L'avis du Chat Glouton Pourquoi rien de ce qu’on dit, voit ou fait, n’est neutre - […] problème d’équité en termes de représentation lorsqu’on a la volonté de servir une forme de démocratie (qu’elle soit directe…

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