Et si votre inconscient vous empêchait d’agir ?

Mai 16, 2023 | Psychologie, Société | 0 commentaires

Temps de lecture : 2 minutes



Vous êtes-vous déjà demandé pour quelle raison vous n’aviez pas agi lors d’un événement particulier ? Vous savez lorsqu’une fois l’événement passé, vous martelez votre esprit à base de “ j’aurais dû faire ci, si j’avais pu revenir en arrière j’aurais plutôt réagi comme ça”.. Installé sous une chape de plomb matérialisée par la peur de jugement et celle du ridicule, elle paralyse notre corps et notre parole.



En 1964 une femme est agressée en plein Central Park à New York, ici et là, des témoins assistent à la scène sans intervenir ni appeler les secours. Impensable de prime abord, ce sont les psychologues John Darley et Bibb Latané ont tenté d’apporter une explication à cette situation, sous le nom de : effet  témoin.

L’effet témoin ou l’effet spectateur est un phénomène psycho-social qui apparait lors de situations d’urgence. Il peut se définir comme l’inaction face à une personne en danger lorsque l’on est dans un environnement extérieur dans lequel il y a beaucoup de monde. Il s’expliquerait par une dilution de la responsabilité  dans laquelle les témoins se sentent moins enclins à agir les un des autres par peur du ridicule. En d’autres mots, un discours interne tourbillonne en se demandant : “ pourquoi ce serait à moi d’intervenir et pas à lui ? Et si j’intervenais mais qu’au final il ne se passait pas vraiment quelque chose ? J’aurais l’air absurde de m’être levé ! Puis je pense que le monsieur devant moi va intervenir.”
C’est ce brouillard appelé “distorsions cognitives” qui occupe tellement de place qu’il  finit par ôter la clarté de la vue et rend difficile la progression des pas..

Humaniste ou non, tout être doué de raison ne souhaite pas demeurer inactif face à une situation injuste ou dangereuse à l’égard de son homologue.
Heureusement, il est possible de faire barrage à cet effet de sorte à ne pas en être son bourreau.

La première action reste de s’informer et d’en informer les autres autour de soi de sorte à produire un éclat de conscience. Cette notion sous-tend le concept de pleine conscience : être soi-même conscient et, principalement, conscient de ses émotions.

Ainsi, la seconde action est de travailler sur “l’analyse de ses émotions” de telle sorte à savoir les reconnaître, savoir les accepter et les accueillir en connaissance de cause. Car oui, in fine, nos émotions ne sont pas des petites choses qui viennent nous déranger, au contraire, ce sont des signaux qui communiquent pour nous et sur nous.

Nota bene: Une petite astuce psycho, dans le cas où il vous arriverait quelque chose dehors ; nous aurions davantage tendance à agir si la victime sollicite directement notre aide en nous pointant du doigt ou en nous appelant explicitement et individuellement.

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