Juridiquement, le viol est défini par « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature que ce soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ». C’est un acte considéré comme un crime en France.
Parmi les victimes de ce crime, on compte trois fois plus de femmes que d’hommes ; ce qui signifie que ce crime est bel et bien patriarcal dans une société qui a pourtant inscrit l’égalité femme-homme dans sa constitution. De plus, 96 % des victimes sont des femmes et 91 % des auteurs sont des hommes.
Concrètement, on a :
- 1 viol déclaré toutes les 40 minutes
- 1/3 des viols au sein du couple
- 25 % des viols commis par un membre de la famille
- 80 % de cas où la victime connaît son agresseur
- 45 % des viols commis en plein jour
- 67 % des viols commis au domicile de la victime ou de l’agresseur
Concernant les plaintes, on estime qu’une victime de viol sur 10 porte plainte, et que parmi ces plaintes, moins de 2 % aboutissent à une condamnation en cour d’assises, c’est-à-dire en tant que crime ; la plupart étant requalifiés en agressions sexuelles, afin que leur traitement en correctionnelles soit moins coûteux.
D’après ces chiffres, on peut en déduire que le viol est un crime courant, et qu’il représente un problème de société, pas simplement une accumulation de faits divers. Contrairement aux idées reçues, les viols ne se déroulent généralement pas dans une ruelle sombre en pleine nuit et sont rarement commis par des inconnus.
Enfin, on peut aussi ajouter que seuls 4 % des agresseurs sexuels sont des malades mentaux. Ce qui laisse penser que la majorité des viols ne viennent pas d’une quelconque perversion de la part de leurs auteurs, mais bien d’une volonté d’humilier, de dominer et de faire souffrir gratuitement sa victime.
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