Si Hippocrate ne jurait de la médecine que par l’alimentation, il ne croyait pas si bien dire. À l’heure actuelle, les études ont grand fait de démontrer l’impact de l’alimentation sur notre personne. Chaque individu aurait une relation unique à l’alimentation et d’après Leslie Frazier, professeure de psychologie à la Florida International University, la première chose que nous devons bien comprendre, est que l’alimentation est un phénomène qui implique trois facteurs : l’esprit, le corps et l’environnement. Mais dans les faits, comment cela se reflète-t-il précisément ? Pour la professeure, il existe quatre types d’attitudes envers l’alimentation. Nous vous présentons aussitôt les quatre profils de mangeurs décrits par la chercheuse.
Quel profil de mangeur êtes-vous ?
Le mangeur interne
Ce mangeur se nourrit en fonction de ses émotions. Ils mangent lorsqu’il se sent heureux, stressé, triste ou encore sur les nerfs. Ce type de profil s’apparente à une personne qui ne prête pas entièrement attention aux signaux de son corps lorsque ce dernier a besoin d’être alimenté. Ces individus mangent lorsque leur esprit ainsi que leurs émotions leur disent de manger. Ce type d’attitude face à l’alimentation peut s’avérer néfaste pour la santé, car lorsque nous recourons à la nourriture pour calmer notre état émotionnel, nous nous nourrissons émotionnellement et nous devenons dans une certaine mesure dépendants de nos émotions au détriment des réels besoins de notre organisme.
Le mangeur externe
Ces personnes s’alimentent en réponse à des facteurs externes qu’ils perçoivent. En d’autres termes, ces mangeurs mangent en fonction d’éléments qu’ils voient dans leur environnement. Ce type de profil aura tendance à avoir envie de manger des glaces après avoir vu une publicité sur les glaces. S’il voit son ami manger une pizza, alors il en voudra certainement une également.
Le mangeur restreint
Ces mangeurs sont très soucieux et pointilleux vis-à-vis de leur alimentation. Ils se nourrissent en réponse à des critères auto-imposés sans prendre en compte leur réel besoin et signaux physiologiques. La quantité et la qualité des aliments sont gages de leur attention. Ils se voient très souvent compter les calories et évincer des catégories d’aliments soucieux de leur poids sur la balance. Ce type de profil considère d’autant plus un faible apport calorique plutôt qu’un bon apport nutritionnel. À long terme, cette alimentation peut s’avérer dangereuse pour la santé.
Le mangeur intuitif
Ces individus aiment manger et ont tendance à se nourrir en fonction des signaux que leur envoi leur corps. Ils se nourrissent quand ils ressentent la faim et ne mangent pas quand ils ont la sensation de satiété. Leurs émotions ainsi que leur environnement n’influent nullement ou du moins très peu sur leur conduite alimentaire puisque ces profils mangent en synchronisation avec leurs réels besoins physiologiques.
Selon la psychologue Leslie Frazier, ces catégories ont pour visé d’identifier les différentes attitudes vis-à-vis de l’alimentation. Il est important de noter que ces différents types d’attitudes face à l’alimentation peuvent se retrouver à divers degrés chez un même individu.
Aussi, s’il y avait un profil de mangeur à considérer plus sain, il s’agirait du mangeur intuitif. D’après la psychologue, les adultes en bonne santé devraient s’efforcer d’être des mangeurs plus intuitifs en considérant et en portant attention aux signaux du corps afin de s’alimenter. Ces signaux, bien pris en compte leur permettrait de manger des quantités dont leur organisme a besoin, mais également à des moments où leur corps leur réclame. Il est également important, précise-t-elle, de prendre en compte les dimensions émotionnelle et environnementale afin de ne pas lier ces deux sphères à celle de l’alimentation.
Des schémas alimentaires : les sources
Il est maintenant bien établi que les habitudes de l’enfance ont un grand impact sur nos conduites en tant qu’adulte. C’est également le cas dans le domaine des conduites alimentaires. Beaucoup d’entre nous ont grandi avec cette fameuse règle de ne pas quitter la table avant d’avoir fini son assiette. D’autres ont pu connaître la symbolique de certains aliments qui constituait des récompenses. Cette culture autour de l’alimentation transmise par nos parents de générations en générations amène les individus qui l’ont connu à assimiler le fait qu’après avoir fourni un bel effort, ils devraient aller manger pour se récompenser ou alors ils pourraient ressentir de la culpabilité à ne pas finir leur assiette.
Les personnes qui s’alimentent par un système de récompense ou en réponse à des émotions telles que le stress ou encore l’anxiété doivent comprendre qu’il y a d’autres moyens que l’alimentation pour se récompenser. Par exemple, visionner la nouvelle saison de sa série préférée, faire une balade, sortir avec ses amis ou encore aller courir.
S’il est important de pouvoir cerner nos habitudes, les schémas que l’on réitère, c’est bien pour une raison : évoluer. Et dans le cadre des conduites alimentaires qui peuvent parfois s’avérer nocives pour notre santé s’alimenter sainement tout en restant en harmonie avec nos besoins, nos émotions et notre environnement est essentiel. Ainsi, il serait intéressant de se pencher sur le concept de l’alimentation en pleine conscience.
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